A) DÉCHARGER, ACCOMPAGNER, AMÉNAGER

PEUR

– Il est important de ne pas minimiser la peur de la personne souffrante (ni la vôtre !). Ainsi, évitez des phrases du type : « Ce n’est pas grave », « Ça va passer », « Tu es fort.e ». Posez plutôt des questions sur la nature de la peur, accueillez, écoutez sans jugement. Vous pouvez manifester le fait que vous comprenez, que vous avez peur également, et proposer de transformer cela ensemble. La personne a besoin de « décharger » sa peur, au moins une partie, sans quoi elle restera engluée dans un cercle obsessionnel (les ruminations). Les ruminations s’aggravent lorsque la personne souffrante est laissée seule avec ses pensées, ou que la discussion autour de ces mêmes pensées s’éternisent.



STIMMING

– Certaines PSA ont parfois recours à des gestes d’autostimulation ou d’apaisement (que nous appelons stimming). Il s’agit de gestes que n’importe quel humain peut faire (se toucher les cheveux, se gratter, tapoter), à un degré autrement plus systématique, plus long, et moins anodin. Certaines PSA se balancent d’avant en arrière, se grattent, tapent des mains, ont besoin de toucher des surfaces, etc. : ces gestes qui paraissent mécaniques sont nécessaires pour retrouver un contact avec le tangible (ce qui signifie également « se reconnecter à une sensorialité commençant par soi... ») et apaiser une forte tension. Ne demandez pas à cette personne d’arrêter de stimmer, ces gestes sont hautement nécessaires :voyez-les comme un auto-accompagnement. Comprenez que le traitement sensoriel des PSA n’est pas le même que celui des neurotypiques.



BESOINS

– Si une personne de votre entourage est PSA/I/TM (ou les trois !)  : ne la laissez pas sans accompagnement (proposez un rdv quotidien par visio, ou par message,pour faire le point sur ses besoins éventuels. Proposez de faire ses courses, par exemple, de passer à la pharmacie pour elle, d’appeler à sa place pour certaines prises de rdv, de l’aider à s’occuper de son attestation dérogatoire si et seulement si la situation le permet, etc.). Certaines PSA/I/TM ont des difficultés à verbaliser leurs besoins ou à appeler les secours en cas d’urgence(chez beaucoup de PSA, la douleur est difficile à ressentir ou à évaluer. Parler au téléphone est également un obstacle). Si ceci est valable en temps habituel, le confinement peut rendre la situation de ces personnes vulnérables plus simples (protection)…mais également plus compliquées et dangereuses (isolement).



COMMUNICATION

– Certaines PSA/I/TM désireront rester seules chez elle. Bien que ce soit leur choix (ou pas, selon les mesures gouvernementales), cette configuration peut les exposer à de lourdes conséquences. Beaucoup utilisent les réseaux sociaux de manière modérée à intense, alors que leur activité sociale IRL est particulièrement réduite ; il est de fait conseillé de vous manifester par ce biais. N’hésitez pas à prendre des nouvelles quotidiennes, à leur demander comment elles se sentent, leur manifester votre affection, les inviter à se confier à vous en cas de mal-être ou de besoin (Beaucoup de PSA n’ont pas le réflexe de demander de l’aide ou du soutien. Beaucoup de PI/TM ont « peur de déranger », leur estime d’elles-mêmes étant souvent fluctuante ou basse.).



TRAITEMENT DE L’INFORMATION

– Certaines PSA ont des troubles du traitementde l’information. En cette période stressante, leur tolérance auflux de ces informations peut être amoindrie : évitez, parexemple, de cumuler les demandes dans une même phrase. N’hésitez pas à reformuler ce qui vous est demandé : il arrive que, sous le coup du stress, une PSA/TM ait des difficultés avec la syntaxe,le vocabulaire, etc. N’hésitez pas à vous assurer que ce que vous avez déjà formulé a bien été compris. Les PSA peuvent ressentir comme des « absences » lors des discussions. Ce point concerne également les PTM.



PRAXIE

– Certaines PSA/TM ont des difficultés à effectuer des taches quotidiennes et peuvent paraître« maladroites ». Si cela vous est possible, proposez votre aide !



FONCTION EXÉCUTIVE

– Certaines PSA/I/TM ont des troubles de la fonction exécutive. Il leur est difficile de planifier certaines taches qui peuvent sembler faciles aux neurotypiques, voire de finir des taches en cours. De fait, des oublis dans l’exécution de la tache ou un retour à celle-ci peuvent être observés. Si l’état de fatigue de la PSA/I/TM est déjà avancé, elle aura davantage de difficultés à traiter l’information. Si vous le pouvez, proposez votre aide. A l’aide de tableaux, de pictogrammes ou d’étiquettes,faites le point ensemble sur les taches en cours et celles qui pourraient avoir été négligées.



EFFONDREMENTS (SHUTDOWN & MELTDOWN)

– Certaines PSA sont sujettes à des« effondrements autistiques ». Ces effondrements peuvent se manifester par des colères, des pleurs, un mutisme soudain et sont indispensables à la « décharge ». Ils peuvent apparaître suite à une surcharge sensorielle, un cumul de stress ou un changement soudain. Si la personne n’est pas en danger, il est impératif de ne pas la pousser dans ses retranchements en exigeant une explication, une réponse ou autre. Il est conseillé de ne pas intervenir. Si la possibilité de discuter au préalable est possible, n’hésitez pas à demander quelle attitude est souhaitée en cas d’effondrements (certaines PSA vont vouloir un silence absolu, d’autres vont préférer le contact et toucher des textures, etc).



CRISES CHEZ UNE PTM

– Certaines PTM, en fonction de leur trouble,peuvent également être sujettes à des crises spécifiques(différentes cependant de l’effondrement autistique). Pour éviter les escalades émotionnelles, évitez de blâmer la personne en crise et de la culpabiliser. S’il n’est jamais simple de savoir comment se comporter lors d’une crise, il est conseillé de ne pas pointer du doigt le comportement de l’autre (encore moins pendant que la crise a lieu). Vous pouvez, encore une fois, demander au préalable à la personne quelles stratégies pourraient être adoptées en cas de crise importante – dans la limite du réalisable !–. Différer une conversation peut également être indiqué. Inviter la personne à rejoindre son « endroit sécurisant » – voir ci-dessous– peut favoriser une reconnexion à celle-ci.



DISSOCIATION

– Certaines PTM sont sujettes à des déréalisations et des dissociations. Chez une personne borderline,par exemple, les crises dissociatives peuvent amener la personne à couper immédiatement le contact avec son environnement, au point de ne pas pouvoir répondre. Vous pouvez accompagner la personne en forte dissociation en la ramenant progressivement vers quelque chose de familier : parler doucement de quelque chose qu’elle aime,lui mettre dans les mains des objets appréciés, tangibles, des textures qui lui rappellent des sensations agréables, lui faire sentir une odeur qui la rassure. Les crises peuvent durer plusieurs heures. La récupération après une crise dissociative peut durer plusieurs jours.



SENSORIALITÉ ET ENDROIT SÉCURISANT

– Certaines PS/I/TM ont un rapport au sensoriel important, autant dans son potentiel perturbateur que dans ses propriétés apaisantes. Par exemple, l’anxiété chez une PTM peut favoriser la sensibilité à certains stimuli. Chez une PSA, partez du principe que cette hypersensorialité est déjà une lutte quotidienne, et qu’une comorbidité va donc l’amplifier et amener très vite à des effondrements autistiques. Il est aussi très important d’insister sur le fait qu’une PSA ne va pas forcément être sensible à un volume sonore, mais peut être sensible à un cumul de sons sur une période donnée, et au fait qu’un son puisse apparaître de manière inattendue (par exemple, le bruit d’un verre qui tombe). Aussi, il est conseillé d’agir en deux temps :

ANTICIPER : Organiser l’environnement en favorisant une luminosité modérée à faible, réduire les stimuli sonores (éviter la télévision + discuter avec deux enfants+ passer l’aspirateur…) et olfactifs.

ACCUEILLIR : Accueillez les effondrements sans intervention, sauf si la PSA/I/TM est en danger.En fonction des accords établis entre la PSA/I/TM et vous, adaptez,accueillez, contenez, autres. Aménagez une pièce neutre, non dangereuse, qui ne soit pas un lieu de vie commune, où la PSA/I/TM(vous également !) peut s’isoler sans être dérangée par une tierce personne. Il est conseillé d’aménager cette pièce avec des textures très douces et contenantes (coussins volumineux,plaids, textures duveteuses, couettes roulées en boule, etc.) et de favoriser une luminosité faible à modérée. Proposez des banques de sons réconfortantes (ronron de chat, bruit blanc, drones, bruit de la mer, etc.) auxquelles il sera facile d’accéder via un ordinateur, une application téléphonique, autre, afin d’accompagner l’apaisement.

NB : Cette solution de pièce neutre peut également être une solution appréciable en cas de conflits entre enfants lors du confinement.Nommez cette pièce ensemble (la « Chambre Doudou », la « Maison Calme », tout est permis !). Il est conseillé d’ajouter une urne faite maison (et une activité de plus ! ) dans laquelle l’enfant traversant une contrariété est invité à glisser une « lettre-journal ». Cette lettre-journal peut être insérée dans l’urne (à condition de respecter la confidentialité : la solution est de scotcher complètement l’urne, sauf l’ouverture, évidemment.), détruite (l'enfant peut ne pas souhaiter la mettre dans l’urne), lue après apaisement si l'enfant en manifeste l'envie.

– Si l’aménagement d’un endroit sécurisant est difficile, un exercice de visualisation peut être mis en place : au calme, demandez à la personne de fermer les yeux et d’imaginer un endroit qui la rassurerait, et qui pourrait être son refuge encas d’angoisse. Comment est ce lieu ? Qu’y voit-elle ?Comment est l’environnement ? A l’aide d’un accompagnement relaxant (exercices de respiration profonde, par exemple), guidez la personne jusqu’à ce qu’elle se sente apaisée.



ANXIÉTÉ ET COMPULSIONS

– Les PSA/I/TM sont généralement plus sujettes à l’anxiété et aux comportements compulsifs que les autres. On peut croire bien faire en allant dans le sens des compulsions possibles, ou en s’attardant sur les sujets anxiogènes ; bien qu’il soit difficile de faire la différence entre un besoin compulsif de réassurance et une inquiétude tout à fait adaptée,il est conseillé de ne pas alimenter l’anxiété.

°Si la PSA/I/TM vous pose une question dont le sujet (anxiogène) a été abordé plusieurs fois, rappelez-lui avoir déjà répondu à cette question, et amenez la discussion vers quelque chose de nouveau ou de constructif.

° Si la PSA/I/TM effectue un rituel de type TOC(et non un rituel de type routine !), ne faites pas de remarque désobligeante, mais invitez-la à une activité qu’elle pourrait apprécier.



ROUTINE

– Les PSA (et certaines PI/TM) sont rassurées par des routines et certains sujets familiers. Si le manquement à ces routines n'est en rien justifié, il n'est pas pertinent de vouloir les assouplir ou les modifier, surtout en cas de confinement.



SOLITUDE

– Parfois, la PSA/I/TM a simplement besoin…d’être seule. Pour vous en assurer, demandez-le lui, tout simplement.



IDENTIFICATION DES RESSENTIS

– Si une PSA manifeste le besoin de verbaliser quelque chose (lors d’un effondrement ou d’une conversation basique) mais n’y parvient pas et nécessite votre aide, procédez par questions simples ou par une alternative.

Exemple :
« Je ne me sens pas bien, d’un coup. Je…

–Physiquement ou moralement ?

–Moralement. 

–Est-ce que tu arrives à identifier ce que tu ressens ?

–Je ne sais pas, c’est confus, je ne sais pas comment dire.

–Est-ce que tu te sens angoissé.e ?

–Oui.

–Est-ce que tu veux partager ceci avec moi ? »

Cela est également valable pour une PI/TM.



SYNDROME PRÉMENSTRUEL

Le syndrome prémenstruel n’est pas un phénomène rare. Beaucoup de personnes en subissent les effets physiques et/ou psychologiques à des degrés modérés à intenses. Tensions mammaires, douleurs abdominales, dorsales, troubles digestifs,céphalées et migraines, mais aussi irritabilité, morosité, etc. Dans les cas des PTM, on assiste à une intensification des troubles de l’humeur, des compulsions, des effondrements et des conduites suicidaires. Beaucoup de PTM souffrant de troubles obsessionnels rapportent un accroissement des pensées intrusives, autant dans leur fréquence d’apparition que dans leur contenu, et une plus grande angoisse (et réponse à cette angoisse) est relevée. Il est important de préciser que bien que la littérature scientifique parle de syndrome PRÉmenstruel, les symptômes peuvent s’observer pendant la période menstruelle.

– Si une PSA/I/TM manifeste des symptômes pendant cette période, n’hésitez pas à proposer votre aide : la PSA/I/TM a-t-elle besoin d'être accompagnée pendant l'angoisse ?A-t-elle besoin de boire ? Pouvez-vous l’assister en cas de symptômes invalidants (aider à marcher jusqu’aux toilettes,aménager un lit vers la salle de bains, proposer d’acheter ses protections hygiéniques jetables ou de partager les vôtres si une sortie est impossible, l’aider dans le lavage de ses protections réutilisables, etc.) ? Si la PSA/I/TM manifeste avoir besoin d’isolement, assurez-vous qu’elle s’hydrate suffisamment et qu’elle n’ait pas oublié de changer ses protections intimes internes (il suffit de lui demander, quand ceci est possible. Si vous observez un repli plus long qu’à l’accoutumée sans passage aux toilettes, vous pouvez tenter d’en faire mention, par exemple en demandant si la PSA/I/TM a suffisamment de protections d’avance.). Ne proposez pas d’anti-douleurs : ils peuvent aggraver les symptômes du COVID-19.


B) LA CRISE D'ANGOISSE

–Si une PSA/I/TM vous contacte pendant une crise d’angoisse, ou que vous êtes en présence de cette personne, plusieurs solutions sont possibles.

°Dans le cas où vous êtes en présence physique de la personne angoissée :
Une PSA/I/TM aura la sensation de mourir. Une attaque de panique ou une crise d’angoisse peut, au pire, provoquer un malaise vagal (le cas échéant, allongez la personne et relevez-lui les jambes à l’équerre jusqu'à ce qu'elle retrouve un état confortable.), des nausées, mais rien de mortel ou de dangereux. Pour une PSA/I/TM, une crise d’angoisse ou attaque de panique peut être très impressionnante. Vous pouvez agir avec elle sur la neutralisation de la crise, puis, plus tard,procéder ensemble à de la neuroéducation afin de mieux comprendre en quoi consiste une crise d’angoisse.

*Proposez-lui un verre d’eau fraîche et/ou un gant de toilette mouillé avec de l’eau fraîche qu’il sera bon de poser sur sa nuque, son visage,etc.
*Invitez la PSA/I/TM à prendre une inspiration lente (sur 4 à 5 secondes), puis à expirer lentement sur 4 à 5 secondes, en se focalisant sur le compte des secondes. Si la PSA/I/TM est synesthète (ce qui est le cas de beaucoup de PSA),demandez-lui de se fixer sur la couleur des chiffres, leur odeur, leur caractère, leur disposition dans l’espace, etc., en fonction du type de synesthésie dont la personne PSA/I/TM fait l’expérience. Vous pouvez également, toujours en fonction du type de synesthésie, demander àla PSA/I/TM de réciter de A à D/E, en invitant la PSA/I/TM à se concentrer sur l’apparence de son A, son B, du caractère qu’elle associe aux lettres, etc. Puis, demandez-lui d’inverser et d’imaginer un « tracé » entre chaque chiffre ou chaque caractère.
*Invitez la PSA/I/TM à se reconnecter au réel en lui demandant de vous citer plusieurs objets dans la pièce. Demandez-lui de décrire ces objets, leur texture,leur couleur, leur volume, leur taille, etc. Puis, Demandez-lui d’isoler les sons dans la pièce, d’indiquer leur provenance,l’intensité. Faites de même avec des odeurs, des formes.
*Chez une PSA, la résolution d’une crise d’angoisse peut passer par un effondrement autistique. Si la PSA est en incapacité de verbaliser, ne la forcez pas, cela peut renforcer son mutisme (et la crise).


°Dans le cas où vous êtes en présence virtuelle de la personne angoissée :

–Si la PSA/I/TM vous a contactée en pleine crise, c’est qu’elle manifeste un besoin de soutien.

*Demandez-lui comment elle se sent, ce qui a généré l’angoisse, si et comment vous pouvez l’aider.
*Marquez explicitement votre compréhension : si l’oral n’est pas chose aisée pour les PSA, l’écrit « vague »peut être vécue de manière confuse. Les imprécisions, double-sens et sous-entendus peuvent parfois amener de la confusion. Si l’angoisse est forte, la compréhension peut s’en retrouver davantage parasitée. Invitez la PSA/I/TM, si elle se sent capable, à faire une visio avec elle, ou proposez-lui de lui parler par message vocal. Si elle vit seule, une voix familière peut la ramener au réel et à un état d'apaisement plus rapidement.

*Amenez progressivement la PSA/I/TM à se reconnecter à ses sensations physiques et à focaliser son attention ailleurs.


C) TRANSFORMER ENSEMBLE

Il est souvent dit que les PSA sont dénuées d’empathie. La vulgarisation terminologique de l’empathie et des méthodologies de diagnostic contestables les font passer pour des personnes froides incapables d’accueillir la parole de l’autre. Il est vrai que beaucoup de PSA ont du mal à déterminer les ressentis de l’autre (et les leurs en premier lieu!) et commettent des « faux pas sociaux », en revanche, il n’est pas rare de trouver des PSA parmi des psychologues, des métiers sociaux, et parmi vos amis les plus chers.Mieux, certaines PSA (surtout les chez les femmes Asperger)manifestent des ressentis trop violents et confus face à une situation qui leur est exposée et sont incapables de les exprimer d’une manière adaptée : leur réponse est donc souvent très pragmatique, parfois maladroite.

Transformer cette peur, cette crise, cet état désagréable ensemble consiste en un accompagnement, une coopération. Contrairement aux idées reçues, les PSA ne sont pas forcément déconnectées des liens sociaux. Certaines PSA sont au contraire très bavardes lorsque des sujets les passionnent ; leur gestion des codes sociaux demande cependant un certain effort. Être en présence d'autres individus peut générer une grande fatigue, du fait des besoins d'adaptabilité et du cumul d’informations.Transformer ensemble va induire une mise en place de cette coopération pour amener la PSA/I/TM vers un apaisement et renforcer le lien par une gestion positive de la crise. Les conséquences psychologiques d'un confinement sur des PSA/I/MT peuvent être lourdes. Aussi est-il important de favoriser le lien social en tenant compte du fonctionnement des PSA, la communication et l'exploration des spécificités des PSA/I/TM afin de favoriser la résilience et l'adaptation aux mesures.

Une rubrique d'aide à la mise en place d'activités créatives sur le court et moyen terme est disponible. La faisabilité des exercices proposés est à évaluer en fonction des spécificités de la PSA/I/TM.


D) SE PRÉSERVER

Accompagner l’autrene doit pas passer par une négligence de ses propres besoins ou déboucher sur un sacrifice. Vous pouvez également être sujet.te à des moments d’épuisement, et il est conseillé d’être à l’écoute de vos ressentis et de vos limites.

–Accordez-vous autant que possible des moments de silence et de réconfort : les douches chaudes, lectures,plages horaires d’isolement sont des aménagements précieux qui favoriseront la dynamique du lien. N’hésitez pas à communiquer également avec des personnes de confiance qui peuvent accueillir votre parole en cas de besoin : vous subissez vous aussi les événements et leur impact sur votre quotidien n’est pas anodin.

–Si vous assistez à un effondrement autistique ou une crise d’une PSA/I/TM, tentez autant que possible de ne pas prendre personnellement l’événement : vous n’êtes pas responsable des réactions de l’autre. Les effondrements et crises peuvent être impressionnantes. N’essayez pas pour autant de raisonner la PSA/I/TM, elle ne sera pas forcément en capacité de vous entendre ou de vous écouter.

–Se préserver ne signifie pas rejeter l’autre :si vos limites ont été atteintes, vous pouvez manifester votre difficulté à être en capacité de recevoir une parole.

Using Format